Dernière mise à jour 19 décembre 2024 9:41
01 Juin 2000 Non classé
De nombreux salariés de l’Etat et agents des services publics, en contact avec les usagers, sont de plus en plus confrontés, au quotidien, à des phénomènes de violence verbale et malheureusement physique, qui portent gravement atteinte à la dignité des personnes.
C’est ainsi, par exemple, qu’en réaction à ces comportements inadmissibles, nos collègues inspecteurs et délégués du permis de conduire et de la sécurité routière ont été amenés à cesser le travail et à manifester, à la suite d’une tentative d’homicide contre l’un de leurs camarades travaillant à MELUN.
Une fois de plus, dans ce type d’affaires, le motif du mouvement d’indignation et de protestation est aussi simple que le message est clair :
En aucun cas et à aucun prix, les fonctionnaires et les agents publics n’entendent devenir des cibles vivantes ou servir d’exutoires à l’insatisfaction et au désarroi d’une partie de nos concitoyens.
Dans les préfectures et sous-préfectures, du fait d’un sous-effectif flagrant et de conditions de travail dégradées, les collègues en charge notamment de l’accueil difficile de différents publics (nombreux et impatients) ainsi que de la délivrance des titres ( à un rythme souvent insoutenable), subissent une pression physique et psychique insupportable dans la durée.
Cette pression avec manquements caractérisés à la dignité des personnels, des femmes généralement, le syndicat F.O. la dénonce publiquement et la condamne, tant dans ses effets que dans ses causes objectives.
Dans un contexte général tendu, où priment l’individualisme et la rentabilité à n’importe quel prix, la déliquescence de la société n’est pas pour nous une justification suffisante pour que soient mise en cause l’intégrité physique et psychologique des agents publics tout comme leurs légitimes intérêts moraux et matériels.
Réfugiés dans leurs cabinets d’experts et de managers ministériels, les responsables de ce qui risque de devenir un véritable “chaos social et de civilisation” ne semblent vouloir prendre en compte ni les réalités de notre vie quotidienne, sociale et professionnelle, ni les criants besoins en effectifs des services publics.
Aussi, Force Ouvrière saisit par avance cette tribune du journal des personnels pour réagir énergiquement à tout phénomène de violence, d’intimidation ou de harcèlement moral à l’encontre des agents de préfecture.
Là comme dans les autres domaines, il ne suffit pas, en effet, de s’émouvoir lorsque chacun est personnellement touché. Il nous faut réagir collectivement en amont de tous ces problèmes et difficultés, si mal vécus, si mal ressentis, surtout quand on en devient les victimes !
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