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04 Fév 2003 Non classé
Nous Ă©tions conviĂ©s le 4 fĂ©vrier 2003 Ă une rĂ©union de ” l’instance d’Ă©valuation de la globalisation “, Ă laquelle, vous vous en rappelez sans doute, nous avons dĂ©cidĂ© de ne participer qu’en qualitĂ© d’auditeur.
Quatre membres du corps prĂ©fectoral avaient Ă©tĂ© invitĂ©s par le DGA et le DATAP Ă venir chanter les louanges de cette formule miracle ( le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©fecture du Bas-Rhin, le PrĂ©fet du Maine-et-Loire, le PrĂ©fet de l’Oise, et le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Loiret).
Il est nĂ©anmoins ressorti clairement de leurs exposĂ©s, ainsi que des propos tenus par le DGA, un certain nombre d’indications qui confirment la justesse de notre extrĂŞme rĂ©ticence initiale sur cette procĂ©dure.
– en dĂ©calant dans le temps le remplacement du personnel;
– en ne remplaçant pas systĂ©matiquement les agents qui partent;
– en jouant sur les grades et les indices (ex : alors que des agents de catĂ©gorie C partent Ă la retraite, on dĂ©cide de me demander qu’un seul agent, de catĂ©gorie B…)
 Il faut savoir en l’occurrence que les premières prĂ©fectures globalisĂ©es ont eu la “chance” de dĂ©marrer avec un effectif non amputé… et malgrĂ© ce, les marges de manĹ“uvre dĂ©gagĂ©es sont peu importantes (60 000€ dans le Bas-Rhin, après 3 ans d’expĂ©rimentation, ce qui est marginal au regard des sommes brassĂ©es)
Les efforts financiers qui ont Ă©tĂ© consentis aux prĂ©fectures pilotes pour faire rĂ©ussir ” l’expĂ©rimentation “, dont on avait dĂ©cidĂ© de longue date qu’elle ne pouvait Ă©chouer, puisqu’elle devait conduire rapidement Ă une gĂ©nĂ©ralisation, ne seront sans doute pas renouvelĂ©s pour les 70 prĂ©fectures qui sont en attente.
A ce sujet, le DGA a affirmĂ© que l’objectif Ă©tait de gĂ©nĂ©raliser la globalisation Ă toutes les prĂ©fectures dès 2004, mais qu’il souhaitait en contrepartie un accord financier avec Bercy pour la pĂ©riode 2003-2005 prĂ©cĂ©dant la mise en Ĺ“uvre de la Loi Organique relative aux Lois de Finance pour tous les Ministères.
Il est clair que les Préfectures seront le point de mire pendant ces 3 années, et il a été affirmé que les contrôleurs de gestion qui sont mis en place ont à terme une vocation interministérielle.
N’en tirons pas pour autant la conclusion que nous allons ĂŞtre des “nantis”… le prĂ©cĂ©dent accord triennal portait sur une Ă©volution de l’enveloppe budgĂ©taire de 1%, sur 3 ans, dans le cadre du pacte de stabilitĂ© budgĂ©taire europĂ©en.
Ne perdons pas de vue, non plus, les bouleversements de l’administration territoriale de l’Etat annoncĂ©s dans le cadre de la rĂ©forme constitutionnelle en cours, qui, si nous ne parvenons pas Ă l’empĂŞcher, aboutiront Ă un vĂ©ritable dĂ©mantèlement du service public, du statut de la Fonction Publique, et du Code des Pensions Civiles et Militaires. Tout cela forme un tout !
Il Ă©tait effectivement difficile localement de refuser l’octroi de primes supplĂ©mentaires… mais ce système est pervers, car un jour ou l’autre, et bientĂ´t si nous n’y prenons pas garde, les primes individualisĂ©es octroyĂ©es localement prendront le pas sur les TMO nationaux que nous avons eu tant de mal Ă obtenir et Ă faire abonder (et qui seront Ă©ventuellement le moment venu les seules “primes” susceptibles d’ĂŞtre intĂ©grĂ©es dans le calcul des droits Ă pension).
L’individualisation, la rĂ©gionalisation de l’Etat, la rĂ©forme des retraites risquent Ă court terme de remettre en cause tous nos droits statutaires, y compris en matière de rĂ©munĂ©rations. Soyons très vigilants et ne perdons pas de vue les buts poursuivis par l’administration.
Par ailleurs, ils s’insurgent contre le système des CAP nationales de mutation, au motif qu’elles n’ont lieu que 2 fois par an. Ils souhaiteraient que l’administration centrale puisse leur envoyer Ă tout moment le personnel qu’ils se seraient choisi, Ă partir de considĂ©rations sur les “profils” (dans le profil intervient maintenant surtout le “coĂ»t” de l’agent, c’est Ă dire son indice de rĂ©munĂ©ration…c’est Ă dire que les agents en fin de carrière, quelles que soient leurs contraintes familiales et personnelles, auront peu de chances d’ĂŞtre retenus pour une mobilitĂ©).
Ces “cris du cĹ“ur” du corps prĂ©fectoral arrivent en Ă©cho des rapports commandĂ©s il y a quelques mois par le Ministère de la Fonction Publique sur le renouveau du dialogue social : il s’agit pour les pouvoirs publics de modifier les règles de reprĂ©sentation du personnel et de favoriser l’Ă©mergence d’interlocuteurs locaux plus aisĂ©ment maniables…
Bien entendu, la CFDT et le SAPAP-UNSA après s’ĂŞtre inquiĂ©tĂ©s des dĂ©rives de la globalisation qu’ils ont toujours soutenue, ont approuvĂ© les projets de l’administration en matière de modification du fonctionnement des CTP et des CAP.
Ne comptons donc que sur nous pour faire front face aux attaques que subit le service public.
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