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12 Fév 2004 Attachés
Paul PENY, ex-DPFAS, tout fraĂ®chement nommĂ© ” directeur des ressources humaines ” du ministère de l’intĂ©rieur, par dĂ©cret du 29 janvier paru au JO le 30, avait convoquĂ©, le 12 fĂ©vrier 2004, les 3 organisations syndicales reprĂ©sentatives dans le Cadre National des PrĂ©fectures (FORCE OUVRIERE, CFDT, SAPAP-UNSA), pour leur prĂ©senter le dispositif de cotation des nouveaux emplois fonctionnels de directeur des services de prĂ©fecture concoctĂ© par l’administration :
I – Rappel des ” épisodes ” prĂ©cĂ©dents :
La cotation des postes est le dernier volet de la  réforme du statut des attachés, attachés principaux et directeurs de préfecture, dont l’objet essentiel consiste, nous n’avons cessé de le dire, à détruire la spécificité du cadre national des préfectures, en supprimant un grade sécurisant et en le remplaçant par un emploi fonctionnel précaire, ouvert à tous les fonctionnaires et assorti d’une obligation de mobilité. (cf. notamment le compte rendu des CTP nationaux de novembre 2003, repris dans le numéro de décembre d’InFO Préfectures.)
Les textes correspondant Ă ce ” dernier acte “ seront examinĂ©s en CTP central des prĂ©fectures le 9 mars, puis en CTP ministĂ©riel, prĂ©alablement Ă la publication et Ă la mise en Ĺ“uvre immĂ©diate, prĂ©vue en avril, de l’ensemble de la rĂ©forme. Bien entendu, FORCE OUVRIERE, fidèle Ă son engagement, rappellera son opposition de toujours Ă une rĂ©forme maintes fois repoussĂ©e grâce Ă notre dĂ©termination.
Cette rĂ©forme, faute de mobilisation suffisante contre elle, pourra voir le jour en 2004, grâce Ă la manipulation par l’administration d’un ” collectif de directeurs “ lancĂ© par la CFDT, Ă visage masquĂ©, et suivi aveuglĂ©ment par le SAPAP-UNSA.
Les collègues directeurs qui ont signĂ© un peu rapidement ” l’appel du collectif “, sous forme de lettre adressĂ©e au Ministre de l’intĂ©rieur, en dĂ©but d’annĂ©e 2002, y voyant avant tout une revendication salariale lĂ©gitime, ont fait preuve d’une bien grande naĂŻvetĂ©, voire pour certains, d’un Ă©vident cynisme : ils ont souscrit, derrière leur ” leader ” estampillĂ© CFDT, Ă l’adage ” après moi le dĂ©luge “, l’administration ayant promis ” quelques poignĂ©es d’euros ” en Ă©change de la casse du statut et garantissant aux titulaires du grade qu’ils le conserveraient Ă titre personnel.
Le leader en question, après avoir inondé pendant plusieurs mois les boîtes aux lettres de messagerie de nos collègues, de mels maladroits et pleins de fautes d’orthographe, (NB : Qui faisait le boulot, entre-temps, à la S/P de Senlis ???) est désormais à l’abri des tempêtes, protégé par le statut douillet de sous-préfet, également en cours de réforme, mais dans un sens positif pour les intéressés (nous y reviendrons) et qui, outre différents avantages, reconnaît la possibilité d’être cadre dans l’administration tout en étant titulaire du grade correspondant !
Quant aux euros, ils restent distribués très pingrement, comme vous allez le voir… Quelle terrible manipulation !
Tout cela donne un avant goĂ»t des critères d’évaluation qui vont permettre, Ă l’avenir, de distribuer les ” bons points ” ! Qui peut croire que le ” mĂ©rite ” sera objectivement rĂ©compensĂ©Â ?
Il est assez dĂ©sespĂ©rant pour un syndicat de constater que, de nos jours encore, le premier homme ” providentiel ” de passage puisse entraĂ®ner derrière lui, avec un discours dĂ©magogique, du style : ” les syndicats sont nuls, ils ne nous dĂ©fendent pas ! “, des dizaines de personnes, contre leurs propres intĂ©rĂŞts.
Mais pour ceux qui font attention au poids des mots, et qui ont refusĂ© de signer malgrĂ© les pressions, ce collectif partait bien mal…Rappelons que son ” appel “, après avoir passĂ© la ” brosse Ă reluire “ Ă l’administration, Ă propos des Assises des prĂ©fectures, s’attribuait la paternitĂ© de l’augmentation du rĂ©gime indemnitaire obtenue pour 2002 (plus c’est gros, mieux cela passe !) et comportait, en gras, la revendication d’un nouveau dispositif pour faciliter la mobilité…étrange revendication, qui jusque lĂ n’était portĂ©e que par l’administration !
De plus, ce courrier affichait clairement une volontĂ© de coupure avec les autres collègues du CNP ” qui font souvent valoir leurs droits de fonctionnaires (temps partiel, RTT, etc…) pas toujours faciles Ă concilier avec les exigences du service public. “ L’éminent collègue rĂ©dacteur feignait d’ignorer que le Statut de la Fonction Publique et la notion de service public sont Ă©troitement et indĂ©fectiblement liĂ©s.
Par ailleurs, le collectif criait ” urbi et orbi “, avec le soutien du corps prĂ©fectoral (le soutien de la corde au pendu), que les syndicats n’avaient jamais dĂ©fendu les directeurs. Il s’agissait bien sĂ»r d’une part de ” noyer le poisson “, en faisant croire que le collectif Ă©tait indĂ©pendant, d’autre part de ” noyer le chien ” (FO) en affirmant qu’il a la rage. Malheureusement, par les temps qui courent, il suffit d’une agitation mĂ©diatique bien orchestrĂ©e pour faire passer la propagande pour de l’information.
La rĂ©alitĂ© est, bien sĂ»r, que FO, seule, a fait tout ce qui lui Ă©tait possible pour obtenir une revalorisation de la carrière des directeurs, sans qu’on les oblige en fin de carrière Ă de nouvelles mobilitĂ©s (notamment au moment des ” Accords DURAFOUR “, qu’elle n’a pas signĂ©s), et pour Ă©viter que ceux-ci soient soumis, avec l’ARTT, aux mĂŞmes contraintes que les hauts fonctionnaires en matière de dĂ©passements des horaires lĂ©gaux de travail.
Bien sûr, la réforme que nous avons proposée (seuls !), consistant à appliquer à la catégorie A du CNP la récente grille de l’inspection des affaires sociales, n’allait pas dans le sens de l’administration, qui n’a que de belles paroles et pas un sou à dépenser pour les personnels de préfecture. Elle aurait pourtant permis de motiver l’ensemble de la catégorie A et de laisser espérer les améliorations de carrière également attendues par les autres catégories !
En ces temps de vaches maigres organisées au niveau de l’Etat, il eût été bien surprenant qu’une poignée de fonctionnaires faiblement mobilisés puisse obtenir les avancées qui étaient refusées sans cesse au syndicat majoritaire ! Les directeurs des services de préfecture seront les hommes (ou les femmes, mais elles sont déjà peu nombreuses à ce niveau) à tout faire du corps préfectoral, ils auront les mêmes contraintes et les mêmes horaires, mais aucun de leurs avantages. Bravo à la CFDT et au SAPAP-UNSA pour leur beau travail de sape, sans lequel l’administration aurait eu du mal à faire passer une réforme aussi néfaste pour tous !
Nos collègues directeurs, doivent aujourd’hui, s’ils comprennent désormais, derrière les propos lénifiants de l’administration, le véritable enjeu du dispositif, se mordre les doigts de n’avoir pas pris FO au sérieux, lorsque nous les mettions en garde, notamment dans notre profession de foi aux élections professionnelles du 19 novembre 2002.
Ils ne seront pas gagnants s’ils optent pour le nouvel emploi fonctionnel, et ils risquent d’être marginalisés, voire bientôt déstabilisés s’ils gardent l’ancien statut.
N’oublions pas, non plus, que c’est FO, faute de pouvoir obtenir l’amĂ©lioration indiciaire de la grille de la catĂ©gorie A, qui avait ” arrachĂ©Â ” la pratique actuelle faisant que l’emploi fonctionnel de CSA soit attribuĂ© comme un grade terminal de la CatĂ©gorie A et rĂ©compense les directeurs les plus anciens, afin que chacun ait une chance de finir Ă l’indice terminal 1015.
Sur le plan juridique, ces pratiques n’ont aucune base ! Disons-le encore une fois, car il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre : un emploi fonctionnel, y compris de CSA si l’administration le décide, est un siège éjectable, et le but affiché est d’accroître la compétion entre les différents fonctionnaires y ayant vocation !
Que dire des attachés et des attachés principaux, qui ont été tenus à l’écart de toute information sur les tractations en cours, faisant d’eux les grands perdants de la réforme, entre l’administration et les deux syndicats signataires d’un pseudo accord prétendûment majoritaire ? Ils perdent l’essentiel de leurs chances de carrière au sein du CNP, et ils seront en concurrence sur les nouveaux emplois de directeurs avec tous les fonctionnaires de même niveau. S’ils accèdent à ces fonctions, ce sera au prix de nombreux sacrifices, et à titre précaire et révocable.
Cette réforme est néfaste, comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises, à l’ensemble du CNP, ne seraît-ce que parce qu’elle constitue un préalable obligé au démantèlement programmé des préfectures.
L’ancien DPFAS avait manifestĂ© son dĂ©saccord avec notre lecture des choses ; il nous avait promis, jurĂ©, crachĂ©, il y a moins d’un an, qu’il n’était pas question de diminuer le nombre de postes de directeurs. Peu de temps après, il est parti avec une promotion au grade de PrĂ©fet, et aujourd’hui l’administration, dans le Projet de Directive Nationale d’Orientation (DNO 2e partie), annonce clairement la couleur : “Le nombre des directions a jusque lĂ Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© par le nombre des fonctionnaires dĂ©tenant dans la prĂ©fecture le grade de directeur.” (NB : c’est faux ! L’organigramme avait une valeur, il permettait de fixer clairement les attributions de chacun, et d’organiser le travail!) …”L’évolution du statut de directeur permet d’envisager des systèmes plus souples. Si le nombre de directions excède celui des directeurs, certaines d’entre elles pourraient ĂŞtre confiĂ©es Ă des attachĂ©s ou des attachĂ©s principaux “
Beaucoup plus grave, la suite, qui correspond Ă ce que nous craignions : ” Par ailleurs, si les directeurs de prĂ©fectures ont vocation Ă occuper des emplois de direction, ils peuvent aussi ĂŞtre nommĂ©s, lĂ oĂą cela est nĂ©cessaire, sur des emplois de chargĂ©s de mission.”
DĂ©sormais, sur les emplois de chargĂ©s de mission, qui semblent avoir de beaux jours devant eux, car des directions vont sans doute disparaĂ®tre et des directeurs se faire ” placardiser “, quel sera le traitement rĂ©servĂ© aux collègues ? Ces emplois seront ils cotĂ©s et prĂ©dĂ©finis pour Ă©viter les dĂ©rapages (sanction dĂ©guisĂ©e) ? Ce n’est pas ce que l’administration a prĂ©vu !
Ce qu’elle a prévu, c’est à nos collègues policiers qu’elle le livre en priorité, notamment à l’occasion du comite technique paritaire central de la police nationale réuni le 19 fevrier 2004. Un compte rendu synthétique en a déjà été diffusé, et peut être consulté sur le site du Ministère (portail DGPN).
Tenu en présence du Ministre, Nicolas SARKOZY, il comportait une communication officielle sur la fusion des corps administratifs. Il a été précisé que l’obstacle à la fusion des corps administratifs de police avec le CNP, que constitue le statut particulier de la catégorie A des préfectures est en train d’être levé.
Si nous ne manifestons pas clairement notre opposition à ce projet, nombre d’entre nous, compte tenu de l’orientation que prennent les préfectures, devront travailler sous les ordres de commissaires de police !
II – Répartition de la NBI en 4 strates :
 L’article 1er du projet de décret portant attribution d’une nouvelle bonification indiciaire aux fonctionnaires occupant des emplois de directeur des services de préfecture, examiné par les CTP central des préfectures et ministériel en novembre dernier, prévoit une répartition en 4 strates 60, 50, 30 ou 20 points d’indice majoré par emploi.
Dans le rapport au premier ministre sur ce projet de dĂ©cret, joint dans le dossier des CTP, Ă©tait indiquĂ©Â : ” la rĂ©partition des postes sera fixĂ©e par arrĂŞtĂ© interministĂ©riel. Elle s’inspirera très largement du classement des postes du corps prĂ©fectoral, en recherchant un classement homogène des emplois de directeur des services au sein d’une mĂŞme prĂ©fecture et une gradation des diffĂ©rents emplois dans l’optique d’instaurer une meilleure dynamique dans les dĂ©roulements de carrière “.
Donc, la rĂ©partition prĂ©sentĂ©e par l’administration au cours de la rĂ©union du 12 fĂ©vrier 2004, conforme au projet de dĂ©cret et au rapport de prĂ©sentation, ne constituait pas un ” scoop “.
Cette rĂ©partition concerne l’ensemble des emplois de directeurs des services, y compris dans les SGAR et les SGAP.
Quatre postes supplémentaires avaient été promis par l’administration dans les SGAP de Versailles, Metz, Marseille, Bordeaux et Rennes pour dédoubler les directions administratives. Ces postes ne figurent plus dans le projet d’arrêté qui sera examiné en CTP central des préfectures le 9 mars… Rien qu’en terme de NBI, l’administration réalise une économie de 250 points, sans parler des postes budgétaires correspondants !
Dans le même projet d’arrêté ont été rajoutés deux postes de greffier en chef :
Tous les emplois fonctionnels au sein d’un mĂŞme dĂ©partement, bĂ©nĂ©ficieront du mĂŞme nombre de points NBI, attribuĂ©s en fonction du classement des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux de prĂ©fecture ou, pour 18 sous-prĂ©fectures, en fonction de la classe du sous-prĂ©fet (lorsque cette dernière est diffĂ©rente de celle du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©fecture, cf. “emplois diffĂ©renciĂ©s en S/P” dans les tableaux ci-joints).
Nous avons eu la confirmation de ce que FORCE OUVRIERE a dĂ©noncĂ© depuis le dĂ©but des discussions sur cette rĂ©forme : le grade de directeur est bradĂ© ” pour des clopinettes “ ! En saupoudrant quelques points de NBI, l’administration soutenue par la CFDT et le SAPAP-UNSA pourra rĂ©aliser de somptueuses Ă©conomies.
En effet, l’écrasante majorité des emplois fonctionnels de directeur des services de préfecture se verront attribuer 20 points de NBI (147 emplois dans 50 départements) ou 30 points (138 emplois dans 32 départements).
Il est à signaler que les directeurs détachés sur un emploi fonctionnel de chef des services administratifs (CSA), qui choisiront d’opter pour le nouvel emploi fonctionnel à 20 ou 30 points de NBI, pourront conserver, à titre personnel et tant qu’ils resteront en fonction sur leur poste actuel, leurs 40 points de NBI.
Le gain de la rĂ©forme pour les quelque 120 CSA dans les 82 dĂ©partements concernĂ©s est Ă©gal Ă zĂ©ro sur toute la ligne et s’ils ne veulent pas y perdre, ils ne pourront pas ” bouger ” de leur poste (dans l’hypothèse oĂą celui-ci ne disparaĂ®t pas avec la DNO et la rĂ©organisation des services de l’Etat).
En effet, en cas de mobilité, leur situation sera la suivante :
Quant aux directeurs qui perçoivent une NBI ” politique de la ville “, ils devront choisir la NBI la plus avantageuse, le projet de dĂ©cret portant attribution d’une NBI pour les directeurs des services prĂ©voyant que ” le bĂ©nĂ©fice du versement de la nouvelle bonification indiciaire est liĂ© Ă l’exercice des fonctions y ouvrant droit. Il ne peut se cumuler avec d’autres bonifications indiciaires d’une autre nature qui seraient Ă©ventuellement perçues par l’agent public exerçant des fonctions ouvrant droit Ă une nouvelle bonification indiciaire dans les conditions du prĂ©sent dĂ©cret “.
Par ailleurs, FORCE OUVRIERE a demandé pour quelle raison les postes de directeur du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie ne figuraient pas sur le projet d’arrêté de répartition de NBI alors qu’un agent y a été intégré en qualité de directeur de préfecture lors de la CAP centrale de la catégorie A du 18 décembre 2003 et que d’autres directeurs de préfecture y sont également en fonction, ainsi qu’en Polynésie Française, ou à Mayotte.
Le DHR tout en nous donnant raison a précisé qu’il convenait d’interroger sur ce point le ministère de l’outre-mer, ce dernier supportant la charge financière de ces postes.
Les titulaires du grade de directeur de prĂ©fecture actuellement ” dĂ©tachĂ©s ” ou ” mis Ă disposition ” dans d’autres administrations, lorsqu’ils souhaiteront rĂ©intĂ©grer le CNP, devront opter obligatoirement pour l’emploi fonctionnel, de mĂŞme que les directeurs qui souhaiteront effectuer une mobilitĂ© gĂ©ographique ou fonctionnelle. L’administration refuse, compte-tenu de ses contraintes budgĂ©taires, de leur permettre une affectation en surnombre dans une prĂ©fecture.
L’unique représentante de la CFDT à la réunion du 12 février 2004, a réclamé une répartition des postes en 3 strates, ainsi que le prévoyait le protocole d’accord du 20 mai 2003 qu’elle avait signé. Entre-temps, son organisation syndicale a voté favorablement au projet de décret en CTP… mais il est vrai qu’elle n’a pas participé personnellement aux CTP puisqu’elle est contractuelle de droit privé…
A quoi riment, Ă chaque fois, ces simagrĂ©es de dernière minute ? Elles semblent avoir pour objectif de cacher la rĂ©alitĂ© des choses… C’est comme pour la rĂ©forme des retraites : ” fallait pas signer ! “.
Elle a ensuite dĂ©noncĂ© le fait que 51 dĂ©partements (en rĂ©alitĂ© 50 sur les tableaux de l’administration…) seraient bĂ©nĂ©ficiaires de seulement 20 points de NBI : ” Fallait pas signer ! “.
Le SAPAP-UNSA quant Ă lui Ă©tait reprĂ©sentĂ© par 2 agents qui ne siègent pas, non plus, en CTP central. Alors, bien sĂ»r, et c’est grotesque, ils ont fait savoir qu’il n’était pas du tout d’accord sur les critères retenus pour la rĂ©partition de la NBI : ” Fallait pas signer ! “
III – Répartition des 15 emplois permettant l’accès à l’échelon fonctionnel HEA :
15 postes seulement pourront permettre l’accès au 9ème Ă©chelon fonctionnel correspondant Ă un indice HEA (encore faudra-t-il avoir atteint le 8ème Ă©chelon depuis 2 ans).
Ils devraient être répartis dans les 10 départements à 60 points de NBI : à raison d’1 poste dans les prefs 13, 59, 69, 91 et 95, et 2 postes dans les prefs 77, 78, 92, 93 et 94.
Un arrêté ministériel fixera la liste des directions éligibles à la HEA, après avis des CTP locaux et central des préfectures.
De plus, l’article 4 du projet de dĂ©cret statutaire examinĂ© en CTP en novembre 2003 prĂ©voit que “pour accĂ©der Ă cet Ă©chelon, les titulaires de ces emplois auront dĂ» au prĂ©alable satisfaire Ă une obligation de mobilitĂ© gĂ©ographique”. Cette disposition vaut y compris pour les directeurs actuellement en poste sur ces directions, l’administration prĂ©cisant que ces derniers devront avoir “Ă l’occasion de leur affectation sur cette direction effectuĂ© juste auparavant un changement de rĂ©sidence administrative“.
La reprĂ©sentante de la CFDT s’est Ă©tonnĂ©e de cette obligation de mobilitĂ© gĂ©ographique et notamment pour les directeurs actuellement en fonction sur ces postes (pourraient ĂŞtre concernĂ©s certains ” meneurs ” du collectif CFDT des directeurs… tiens, tiens…). Etonnant Ă©tonnement…
Mais elle ne pouvait pas savoir puisqu’elle n’a pas siĂ©gĂ© en CTP… ” fallait pas signer ! “
Le SAPAP-UNSA a Ă©galement manifestĂ© son mĂ©contentement sur la rĂ©partition des postes HEA, indiquant que ce dispositif constituait un frein Ă la mobilité… : ” fallait pas signer ! “ ou bien ĂŞtre prĂ©sent en CTP et voter contre, ce qui n’a pas Ă©tĂ© le cas, bien au contraire !
Vous trouverez, ci-joint, des tableaux récapitulatifs du dispositif.
Pour ceux qui croyaient, avec la CFDT et le SAPAP-UNSA, aux dires de l’administration, selon lesquels la création de quelques petits postes HEA pourrait constituer un tremplin pour la haute fonction publique, précisons une dernière chose : le Conseil Supérieur de la Fonction publique de l’Etat (CSFPE) doit examiner , en section plénière, le 9 mars prochain un projet de réforme du statut des sous-préfets, visant à améliorer leur carrière : réévaluation de l’indice de démarrage, suppression de la 1ère classe (2 grades au lieu de 3), diminution du nombre total d’échelons et de leur durée moyenne. Tout ce qu’il n’a pas été possible de faire pour la catégorie A du CNP, l’est pour le corps préfectoral !
N.B. : Les abondements nĂ©cessaires sur les budgets globalisĂ©s des prĂ©fectures seront-ils effectuĂ©s ? Le reprĂ©sentant du ministère de l’intĂ©rieur en section syndicale du CSFPE, le 27 fĂ©vrier 2004, affirme que ” oui “… Nous pouvons craindre que cette rĂ©forme soit financĂ©e sur le dos des personnels de prĂ©fecture !Â
Ce projet de texte, par contre, rĂ©duit pour les attachĂ©s principaux et directeurs de prĂ©fecture les possibilitĂ©s d’accès Ă ce corps, par le ” tour extĂ©rieur “.
En effet, l’âge limite pour y accéder est abaissé à 50 ans au 1er janvier de l’année considérée (contre 55 ans actuellement), et le nombre de candidatures sera limité à quatre (pas de limitation aujourd’hui).
Par ailleurs, si jusqu’à présent, 100% des postes au choix pour l’accès au corps des sous-préfets étaient ouverts aux agents du CNP, le projet prévoit d’abaisser ce chiffre à 80% puisque désormais 20% au moins des postes seront réservés à d’autres fonctionnaires de l’Etat.
Dernière minute :
Nous venons de recevoir le dossier du CTP central des prĂ©fectures qui doit se tenir Ă©galement le 9 mars 2004. Finalement, l’administration a dĂ©cidĂ© de renoncer Ă arrĂŞter la liste des dĂ©partements dans lesquels seront crĂ©Ă©s les postes donnant accès au hors Ă©chelle A. Donc, cet aspect de la rĂ©forme, celui que la CFDT trouvait si attrayant qu’il permettait d’avaler toutes les couleuvres, restera encore quelques temps ” en suspens “…
De plus, suite à notre recours en référé contre la convocation du CTP ministériel, alors que l’arrêté fixant sa nouvelle composition n’était pas sorti, l’administration a renoncé à le réunir le 11 mars prochain, et le reporte au 9 avril 2004. Déjà un mois de gagné pour pouvoir faire échec à la parution des textes !
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La mobilisation contre ce projet est encore possible, si chacun comprend l’enjeu de cette réforme pour tous les personnels et sur l’existence même des préfectures.
Notre syndicat, l’an dernier, lors de la moblisation contre la réforme des retraites, avait déposé un préavis de grève incluant le maintien du Statut particulier de 1997 ; ce préavis peut être relancé à tout moment, et porter également sur le projet de DNO et sur le projet de fusion des corps du CNP avec ceux de la police.
A quelques semaines des élections, que nous avons pour mission d’organiser, l’appel à la mobilisation et la menace d’une grève sont le seul moyen susceptible de faire échec aux projets de l’administration.
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