Dernière mise à jour 19 décembre 2024 9:41
MOTION RETRAITE
RÉSOLUTION
La Section Nationale des Retraités du syndicat national CGT – FORCE OUVRIERE des personnels des préfectures et des services du ministère de l’Intérieur, réunie en assemblée générale le 8 Novembre 2023 à Erdeven (Morbihan), exprime sa solidarité avec ses camarades en activité et apporte son total soutien à leurs revendications.
Elle adopte la résolution suivante :
SUR LE POUVOIR D’ACHAT
La section nationale des retraités
DÉPLORE la poursuite de la dégradation du pouvoir d’achat des retraités avec une perte sur leurs revenus de 20 % sur 15 ans dont 9,6 % depuis le 1er Janvier 2017 soit l’équivalent de 2,6 mois de pension en moyenne.
PREND ACTE de la revalorisation des pensions fixée à 5,2 % au 1er Janvier 2024 mais ne peut que constater qu’elle n’est pas à la hauteur de la flambée des prix de l’énergie, du carburant, des services, de l’alimentation ainsi que des taxes en 2023 avec une inflation à 2 chiffres sur de nombreux postes de dépenses.
EXIGE, en conséquence, un rattrapage significatif et immédiat, soit 10 % d’augmentation pour tous les retraités en totale solidarité avec la revendication exprimée par notre Confédération.
RAPPELLE sa revendication d’un mode de calcul de la revalorisation des pensions et retraites qui tienne compte de la réalité de l’évolution du coût de la vie et notamment des dépenses contraintes et incompressibles.
S’INDIGNE des nouveaux déremboursements de la Sécurité Sociale en particulier le projet du doublement des franchises et le déremboursement des frais dentaires.
DEMANDE le rétablissement de la demi-part pour les parents ayant élevé seul(e) un enfant pendant moins de 5 ans ainsi que pour les veufs et les veuves.
DEMANDE la suppression de la fiscalisation des majorations de pensions accordées aux pensionnés qui ont élevé au moins 3 enfants.
DEMANDE une revalorisation des pensions de réversion.
SUR LA SANTÉ
La section nationale des retraités
CONSTATE et DÉPLORE la désorganisation importante et sans précédent de notre système de santé déjà révélée par la pandémie au COVID 19 ;
DÉNONCE la faillite de l’hôpital public et des services d’urgence à bout de souffle.
DÉNONCE les difficultés d’accès aux soins du fait des déserts médicaux, des délais d’attente des consultations,
DÉNONCE le scandale des dépassements d’honoraires.
CONSTATE que les personnes âgées et les retraités sont les plus fragilisés.
CONSIDÉRE que le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2024 (PLFSS 2024) ne répond pas aux attentes.
EXIGE des moyens en équipements et en personnels aujourd’hui notoirement insuffisants.
EXIGE la mise en place d’une véritable médecine de proximité.
ESTIME que le secteur privé de l’hospitalisation doit être associé au service public dans les conditions qui sont celles fixées par la Sécurité Sociale.
RÉAFFIRME que la santé est une priorité nationale et qu’à cet égard ses dépenses ne sauraient être soumises à régulation budgétaire.
PERTE D’AUTONOMIE
La Section Nationale des Retraités :
DÉPLORE l’abandon de la loi GRAND AGE
EXIGE pour ce faire une programmation annuelle des investissements à réaliser et leur financement à hauteur des besoins exprimés dans tous les rapports publics sur le sujet notamment sur la situation des EHPAD.
DEMANDE la création du nombre d’emplois nécessaires, mieux rémunérés et mieux qualifiés avec l’objectif d’un ratio d’un agent pour un résident.
S’INDIGNE du coût excessif de la prise en charge en établissement dissuasif pour de nombreux retraités.
La Section Nationale des Retraités :
CONSIDÈRE que :
– L’AIDE AU MAINTIEN A DOMICILE reste une priorité
– La situation des proches aidants – le plus souvent eux-mêmes âgés – doit être mieux prise en compte
DEMANDE :
– La création de davantage de structures temporaires
– Une amélioration significative du DROIT AU REPIT
– Des effectifs plus nombreux, mieux formés, dont les conditions d’intervention sont mieux adaptées à la personne aidée.
– Une augmentation du plafond de ressources retenus pour l’attribution des aides.
La Section Nationale des Retraités :
ESTIME que nos aînés doivent vieillir dans la dignité et qu’il est du devoir des pouvoirs publics de leur assurer une protection sociale, à la hauteur des besoins, de qualité et accessible quelles que soient leurs ressources.
CONSIDÈRE à cet égard que la perte d’autonomie constitue un 5ème risque qui, comme la maladie, doit être couvert et financé par la Sécurité Sociale.
PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE
La Section Nationale des Retraités :
RAPPELLE que les pensionnés qui d’ailleurs ne bénéficient pas de l’aide de l’Etat employeur subissent une tarification à l’âge qui grève leurs budgets alors qu’ils ont à faire face à un accroissement de leurs dépenses de santé.
DEMANDE le bénéfice d’un CRÉDIT D’IMPOT sur les cotisations Mutuelle payées par les retraités.
CONSIDÈRE qu’il s’agit là d’une mesure d’équité et de solidarité intergénérationnelle.
SERVICE PUBLIC :
La Section Nationale des Retraités :
RÉAFFIRME son attachement au service public garant de l’égalité de traitement de tous les citoyens et fondement de notre République
CONDAMNE la politique de suppression d’effectifs, de fermeture de services, de suppression de lits dans les hôpitaux menée par le gouvernement qui affecte les usagers et tout particulièrement les personnes âgées.
CONSTATE que, malgré les recommandations de la Défenseure des Droits, les pouvoirs publics mettent en œuvre la dématérialisation totale des formalités et procédures ainsi que l’accès aux renseignements et documents administratifs.
DÉPLORE la régression à laquelle nous conduit la fracture du numérique pénalisant nombre de citoyens de tous âges et particulièrement les plus âgés qui ne disposent pas d’un outil informatique et de l’accés pour Internet ou ne le maîtrisent pas.
EXIGE, conformément à une jurisprudence constante du Conseil d’État, qu’une alternative soit systématiquement mise en place pour toute procédure dématérialisée.
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